Problèmes relatifs au domaine funéraire (1/3)

 

L’étude des pratiques funéraires est un domaine qui fascine depuis bien longtemps.  Comprendre quels étaient les gestes pratiqués par les populations anciennes sur les morts implique tout d’abord une réflexion personnelle sur la relation que doit avoir le chercheur par rapport à son objet d’étude. En effet,  nous sommes face à un sujet qui peut être « glissant » et qui peut amener à des surinterprétations dangereuses. Nous devons assimiler le fait que notre grille de lecture culturelle doit être mise de côté lorsque l’on analyse des données archéologiques. Les gestes que nous pratiquons n’ont pas forcément le même sens que ceux réalisés autrefois. Par exemple, on voit aujourd’hui un retour à la crémation. La crémation est une pratique funéraire qui a été utilisée il y a déjà bien longtemps et pourtant il est totalement impossible d’expliquer ce choix culturel de la manière  dont on explique l’utilisation de la crémation à l’heure actuelle. Bref, il faut éviter de rentrer dans de trop grandes généralités qui nous amènent  à identifier les cultures protohistoriques à la notre.

Différentes problématiques sont au cœur de l’étude du monde funéraire. La réflexion sur sujet a grandement évolué depuis les premières fouilles liées à ces structures. Nous avons appris à interpréter les données archéologiques avec logique et les progrès qui ont été faits dans des domaines utiles à l’archéologie (comme la géologie et micromorphologie) nous ont permis de comprendre certains faits interprétés de manière hasardeuse autrefois. Aujourd’hui, nous nous intéressons à des questions qui ont été jusque là considérées comme annexes et qui n’ont pas été réellement étudiées.

Précisons avant de débuter que dans le sud-ouest, les défunts étaient incinérés et non inhumés. Vous trouverez dans la partie « Données » des informations quant aux hypothèses de restitution des crémations.